Les discussions relatives à la fusion des grades du CEA tournent en rond depuis le 3 septembre, jour de l’annonce faite par le garde des Sceaux d’engager cette réforme.
En effet, celui-ci s’est empressé de nous annoncer la fusion des grades de surveillant et surveillant-brigadier sans s’assurer des moyens budgétaires pour financer l’opération. Résultat, depuis le début le projet de l’administration est minimaliste.
Non seulement ces derniers n’envisagent pas la fusion des grades de 1er surveillant et major, mais en plus le projet de grille fusionnée de surveillant/surveillant-brigadier est très loin d’être à ce stade, une avancée et une reconnaissance pour les agents. Au mieux, ils ne gagnent rien, au pire, ils perdent de l’argent au seul bénéfice de ne plus avoir à passer les unités de valeurs.
C’est pourquoi, après avoir à différentes reprises présentées ses propositions, l’UFAP UNSa Justice a pris la décision de claquer la porte à des discussions stériles autour d’un projet de fusion des grilles du CEA au rabais présenté par la DAP.
Notre action a eu le mérite de clarifier les positions de la CGT et le SPS qui ont toutes les deux rejointes la notre, laissant Force Ouvrière se satisfaire du projet de la DAP, dont ils revendiquent d’ailleurs la paternité.
Du coup, à la veille de noël, le DAP absent des discussions depuis le début, vient de provoquer une réunion qu’il appelle « point d’étape sur la fusion des grades du CEA ».
Qu’à cela ne tienne, en Organisation Syndicale responsable, l’UFAP UNSa Justice a répondu à son appel, mais sans concession s’agissant de ses exigences claires et sans équivoque !
L’UFAP UNSa Justice revendique la fusion des quatre grilles indiciaires en deux grilles revalorisées du pied à l’indice sommital. C’est-à-dire, une première grille fusionnée de SVT/BGD en 11 échelons avec un indice de base à 343 minimum (afin de prendre en compte les évolutions successives du SMIC !) et un sommital à 515, puis une seconde grille fusionnée de 1er SVT/MAJOR en 8 échelons et un indice sommital à 585.
L’UFAP UNSa Justice revendique non seulement la bonification d’une année d’ancienneté à compter du 1er janvier 2022 pour l’ensemble des agents du CEA, mais aussi des modalités de reclassements attractives ainsi qu’une grille fusionnée de SVT/BGD construite sur une dynamique d’ancienneté maximale de 19 ans pour atteindre l’échelon sommital.
La reconnaissance des personnels ne doit pas se traduire uniquement dans les discours de salon de nos dirigeants, mais bel et bien dans un projet de réforme visant la fusion des quatre grades du CEA en deux, avec une revalorisation sensible et attractive des grilles indiciaires.
Jean-François FORGET
Secrétaire général