Emmanuel CHAMBAUD – Août 2022

EMMANUEL CHAMBAUD
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
UFAP UNSa Justice

Chers camarades, chers militants, chers adhérents, chers agents,

Le 10e Congrès de l’UFAP UNSa Justice s’est tenu du 10 au 12 mai dernier avec un an de retard en raison de la pandémie du COVID 19. À cette occasion se sont réunis plus de 140 établissements de métropole et d’outre-mer et environ 420 congressistes au Grau du Roi pour élire la nouvelle équipe nationale de notre organisation. Un Congrès placé sous le signe du renouvellement : l’équipe sortante était à la tête de notre syndicat depuis plus de 15 ans et à chaque génération son défi. L’UFAP a dû par le passé remplacer son leader historique et emblématique, Gilles SICARD, fondateur de notre syndicat, puis Jean-Luc, Fredo et aujourd’hui Jean-François. C’est une nouvelle page syndicale qui se tourne, avec une envie qui reste constante, celle de défendre les intérêts des personnels pénitentiaires et de faire progresser notre institution. Je tiens à remercier mes prédécesseurs, qui ont su, durant leur mandat, porter haut les couleurs de notre organisation syndicale. L’équipe nationale, qui vient de reprendre le flambeau, n’a qu’une seule ambition : amener encore plus haut les couleurs de l’UFAP UNSa Justice en faisant barrage aux projets destructeurs des énarques qui nous gouvernent et ce dans l’unique intérêt des Personnels qui oeuvrent quotidiennement sur le terrain. Fidèle à ses valeurs, l’UFAP UNSa Justice réaffirme sa volonté de défendre les Personnels pénitentiaires de tous corps et grades confondus, hormis le corps des directeurs des services pénitentiaires dont nous avons fait le choix, assumé, de ne pas les représenter contrairement à d’autres ! La nouvelle équipe nationale portera fièrement les motions revendicatives des congressistes et, plus particulièrement, celles relatives au pouvoir d’achat et à l’attractivité de nos métiers. L’UFAP UNSa Justice défendra et proposera des réformes statutaires et indemnitaires à réelle hauteur de l’investissement professionnel de l’ensemble des corps et grades. Nous ne pouvons, comme certains sacrifier sur l’autel électoral, le corps d’encadrement et d’application qui a déjà été privé d’une réforme ambitieuse par des scribouillons pressés de signer, puis de ne pas s’assumer quand la supercherie a été découverte par les personnels. Le dégel du point d’indice de 3,5 % obtenu début juillet est une aumône faite aux fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, largement en dessous du minimum requis pour rattraper les décennies de vache maigre ! Il y a 25 ans un surveillant stagiaire qui débutait gagnait environ 1,5 fois le SMIC. Aujourd’hui, il perçoit le SMIC quand il ne touche pas sa PSS ! Voilà certainement pour notre ministre, amplement matière à réfléchir s’il s’interroge sur la perte d’attractivité de nos métiers… Que dire des conditions des agents de catégories C des Corps Communs qui sont les grands oubliés de toutes réformes statutaires et indemnitaires ambitieuses ? Pour simple exemple : en 9 ans de carrière un adjoint administratif de premier grade (C1) va gagner 2 points d’indice… Et nous ne nous étalerons pas sur le plan de requalification de C en B de ceux-ci qui est une véritable insulte au travail qu’ils effectuent. Du vrai foutage de gueule ! Durant ce congrès, l’UFAP UNSa Justice a travaillé, dans le cadre deux tables rondes, sur deux thématiques qui lui sont chères. La première table ronde a été consacrée à l’Outre-Mer, les congressistes ont pu découvrir que les conditions d’exercice de nos métiers pénitentiaires entre l’Hexagone et ses territoires ultramarins étaient très différentes. Le constat est sans appel : il existe une France pénitentiaire à plusieurs vitesses. L’UFAP UNSa Justice réaffirme la nécessité de l’application de la Loi Égalité Réelle Outre-Mer dans sa globalité et dénonce l’inégalité entre les moyens et les conditions de travail des Personnels pénitentiaires de métropole et ceux de leurs collègues ultramarins. Notre Organisation plus déterminée que jamais mettra tout en oeuvre pour obtenir cette réelle égalité. La deuxième table ronde avait pour thème le Surveillant acteur incontournable d’une détention sécurisée. Il s’agissait de mettre en lumière le coeur du métier des Personnels de Surveillance, la détention. Le surveillant référent est un projet 100% UFAPIEN, rebaptisé par une DAP spectatrice « Surveillant Acteur ». Né en 2008, ce projet ne donnera lieu à la signature d’une charte que 10 ans plus tard, avec une ministre imitée par son successeur certainement en mal de médiatisation. Celle-ci a permis d’expliquer la genèse de ce projet qui permettra demain de faire évoluer le métier des Personnels de détention. Les échanges avec les Congressistes, ont mis en évidence les véritables enjeux de ce dispositif pour lequel l’UFAP UNSa Justice entend bien obtenir une VÉRITABLE reconnaissance statutaire et indemnitaire émanant de ce nouveau niveau d’expertise acquis par les Personnels de Surveillance. Ces riches échanges ont largement montré tout l’intérêt que les Personnels portent à cette évolution métier. Mais ils ont aussi mis en exergue l’impatience de voir mis en oeuvre, sur l’ensemble des structures, le dispositif du Surveillant Référent/acteur. Ce dernier permettra également de mettre fin à la problématique des rythmes de travail subis par les Agents postés mais aussi, à la désorganisation actuelle de la gestion des mouvements en détention qui nuit gravement à la sécurité des agents. Enfin, il fera disparaître l’isolement des Surveillants(es) avec la mise en place du travail en équipe mobile. Pour conclure, l’année 2022 se terminera par les élections professionnelles (du 1 au 8 décembre) qui viendront donner à l’issue des suffrages exprimés, la représentativité de notre organisation syndicale. Il me tient à coeur de vous remercier de votre confiance et pour l’engagement sans faille dont vous faites preuve au quotidien pour soutenir et aider les personnels que vous, que nous, représentons. Pour ces élections, nous, militants de l’UFAP UNSa Justice, devons aller rechercher la Première place sur l’échiquier de la représentativité Syndicale de l’AP. Il sera temps de rappeler et de sanctionner ceux qui ont promis monts et merveilles un soir de décembre en 2018 sans jamais rien obtenir…

Fraternellement,

Emmanuel Chambaud
Secrétaire Générale de l’UFAP UNSa Justice

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