Rapport Égalité Professionnelle Femme-Homme : les agentes pénitentiaires en « Première Ligne »

Le 18 Novembre dernier, un rapport de la DGAFP (Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique) a été publié, retraçant l’état des lieux de l’égalité Femme – Homme portée par la loi « DUSSOPT ».

Ce rapport a développé un focus sur l’année 2020 et les premiers mois 2021, avec en point de mire l’impact de la crise sanitaire sur l’égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes oeuvrant dans la Fonction Publique et notamment au sein des ministères.

Il est nécessaire de souligner qu’au cours des premières mesures restrictives gouvernementales, les agentes pénitentiaires se sont retrouvées en première ligne, que ce soient notamment les surveillantes (et 1ère surveillantes), officiers, les personnels administratifs ou encore d’insertion et de probation. Sans compter que ces dernières n’ont pas bénéficié de matériel pour leur permettre le Télétravail.

Dans son rapport, la DGAFP a constaté que « les femmes vivent là une double peine : faire face à la crise en première ligne sans que leur contribution, ni la valeur de leur travail, ne soit valorisée à hauteur des enjeux ».

Et pour les agentes ayant des enfants de mois de 16 ans, une majorité d’entre elles passent plus de 4 heures supplémentaires par jour à s’occuper de leurs enfants, l’impact financier a été notable, notamment pour les mères célibataires avec la fermeture des écoles entrainant des pertes de revenus.

Le rapport insiste sur des situations économiques plus détériorées pour les agentes, en particulier pour les familles monoparentales.

Si pour l’année 2021, l’UFAP UNSa Justice souligne favorablement l’augmentation de 50 € des Tickets Garde Périscolaire (pour les enfants de 6 à 12 ans) et la maigre augmentation des CESU (pour les enfants de 0 à 6 ans), nos dirigeants sont bien loin du compte !

En effet, les constats c’est bien… l’action c’est mieux !

Avec un Budget 2022 en augmentation de 8%, l’UFAP UNSa Justice exige que les Titres CESU dédiés aux agents exerçant en Horaires Atypiques soient doublés et passent à 400 € par enfants.

Pour l’UFAP UNSa Justice, l’effort consentit en 2021 sur les CESU Périscolaires destinés à la garde et au soutien scolaire des enfants de 6 à 12 Ans doit être amplifié de manière notable.

De plus, pour l’UFAP UNSa Justice, le nombre de places de crèches au bénéfice des personnels pénitentiaires doit se poursuivre, notamment en lien avec les Préfectures de Région (SRIAS).

Au-delà des questions de garde d’enfants, dans ce rapport la DGAFP met en avant l’exemple du département de la Seine-Saint-Denis, où les femmes y travaillant « sont en moins bonne santé que les hommes ».

Pour l’UFAP UNSa Justice, il est clairement temps que la DAP mette en oeuvre une réelle politique de prévention pour tous ses Personnels, que ce soit à la Maison d’Arrêt de Villepinte ou ailleurs !

Jean François FORGET
Secrétaire général

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